Emmanuel MACRON et son gouvernement s’attaque à la réforme des retraites d’une manière courageuse car bon nombre des prédécesseurs avant lui n’avaient pas osé l’envisager plus préoccupés de « durer » que de mettre en mouvement une telle réforme jugée explosive….
Tous ces régimes dits « spéciaux » ont été mis en place pour pouvoir apaiser les revendications catégorielles et mettre également en exergue quelques « initiateurs » soucieux de marquer leur empreinte !
Serions-nous à la veille de balayer progressivement cette « France à deux vitesses » qui injustement séparait notamment les fonctionnaires protégés du monde dit « privé » beaucoup plus exposé aux aléas professionnels ?
Si les avantages essentiellement axés sur la sécurisation de l’emploi et les conditions particulières d’accès à la retraite compensaient autrefois des rémunérations moins attrayantes dans le secteur public que dans celui du privé il n’en est plus de même aujourd’hui….
Il est aussi curieux de constater que certaines institutions ou secteurs professionnels continuent à réserver leurs services et prestations aux seuls fonctionnaires qui bénéficient alors de conditions avantageuses auxquelles le privé n’a pas droit. On constate cet état de fait notamment au niveau des assurances qui doivent considérer qu’il est plus sécurisant de faire cotiser des citoyens aux revenus garantis que d’intégrer des salariés soumis aux lois du marché et susceptibles de perdre leur pouvoir d’achat ! Le corporatisme, s’il peut s’avérer parfois bénéfique, est indéniablement une source de division (le plus souvent entretenu par la gauche…allez savoir pourquoi ?)
L’approche d’une justice sociale est plus que jamais une nécessité pour retrouver une cohésion au sein de notre pays qui en a bien besoin et ce n’était pas un premier ministre comme Edouard Balladur qui, en son temps, allait contribuer à réduire les inégalités lui qui, bien au contraire, allait amplifier l’écart entre public et privé en portant à 40 ans de cotisation les salariés du privé sans oser en faire autant avec les fonctionnaires maintenus à 37 ans et demi…. Et oui la lâcheté est souvent l’apanage des politiques n’hésitant pas à trahir leur propre électorat !
Bien évidemment la plupart des syndicats sont déjà « vent debout » contre la réforme des retraites comme contre toute réforme d’ailleurs afin de maintenir le faible potentiel d’adhérents dont ils disposent encore…
Il est bien évident que cette réforme ne devrait être qu’un point de départ pour revoir tant d’avantages accordés à tort à différentes catégories de salariés qui bénéficient notamment de déductions fiscales supplémentaires par rapport à la norme en vigueur (je pense notamment aux journalistes et à des professions le plus souvent ignorées du public issu du bon vouloir de quelques sénateurs en recherche de notoriété !
Les niches fiscales sont encore bien vivantes… là encore il serait opportun de faire le ménage et je suis persuadé qu’une très grande majorité de français sont favorables à ces rabotages d’une autre époque et qui venaient atténuer le mécontentement de certains secteurs d’activité revendicatifs…
La diminution du nombre de parlementaires et de sénateurs est aussi à l’ordre du jour et va dans le bon sens quand on compare le nombre d’élus français avec d’autres autres pays similaires au notre et qui sont beaucoup plus raisonnables…
S’il s’avérait que des blocages politiques et sectaires viennent mettre à mal tous ces projets rendus nécessaires le gouvernement pourrait se tourner vers un référendum pour questionner l’ensemble des français avec toute chance d’être entendu et conforté dans sa volonté d’aboutir…
Je suis convaincu que toutes les réformes envisagées par notre gouvernement correspondent à l’attente des français pour une meilleure justice sociale, pour d’indispensables économies rééquilibrant les finances nationales mal en point… il faut simplement que les efforts soient partagés par tous et que le raisonnable vienne supplanter la démagogie et l’égoïsme…. A partir de là tout me semble permis !
Pierre Catoire