En Mars prochain les françaises et les français s’acquitteront de leur devoir civique en élisant le Maire et le Conseil Municipal de leur commune…
Ce scrutin semble être celui qui est le plus motivant et qui limite le mieux l’abstention de plus en plus évidente lorsqu’il s’agit de se rendre aux urnes. Cette constatation est particulièrement significative car la commune dans laquelle évolue nos concitoyens est synonyme de proximité dont ils ont indéniablement besoin….
Le choix d’un maire n’est pas toujours simple car il faut du discernement à l’électeur pour se projeter sur l’action qu’il impulsera pour faire de sa commune un havre de sérénité, de sécurité, de dialogue, de propreté et d’action sociale bénéficiant à l’ensemble de sa population…Car, effectivement, il y a les promesses et les actes !
Les premières questions à se poser sont évidentes : « Quelle motivation pousse le candidat à se présenter ? Aura-t-il la disponibilité nécessaire pour mener à bien son action ? Sa candidature est -elle liée à un désir d’aller « plus loin » sur le plan politique et d’apparaître ? Les ambitions et les égos sont très souvent présents dans les actes de candidature, il faut en être conscient et savoir jusqu’à quel niveau ils sont compatibles avec l’efficacité que l’on recherche au sein de l’action municipale qui nécessite des qualités de management, de disponibilité et d’écoute ! Une honnêteté intellectuelle m’apparaît être essentielle ce qui n’est pas, hélas, toujours le cas chez un certain nombre d’élus ou de postulants.
On constate aujourd’hui une certaine désaffection pour la gestion communale et bon nombre de maires ont décidé de ne pas se représenter devant les électeurs (un sondage indique que 1 maire sur 2 ne se représente pas ce qui est inédit depuis la mise en place de la Vème République).
Avec un peu de réflexion on peut comprendre ce recul…. Si on réfléchit aux responsabilités qu’ils endossent dans bon nombre de domaines et qui les exposent constamment à la vindicte populaire et à la stricte législation qui ne leur font pas de cadeau en terme de tolérance, on peut comprendre leur hésitation !
Si on ajoute que la mise en place des communautés de communes limite leurs prérogatives sans qu’ils puissent, le plus souvent, influer sur le fonctionnement de celles-ci, on comprend leur désir de prendre du recul aujourd’hui !
Malgré le constat de ces difficultés je reste convaincu qu’une belle place reste disponible pour celles et ceux qui ont au cœur cette générosité dont on a tant besoin aujourd’hui et qui ajoute à cette disposition le désir de « servir les autres » avec désintéressement et opiniâtreté… Pour moi la place du Premier Magistrat communal, même si elle est perçue comme la plus ingrate dans la hiérarchie politique, apparait être le plus beau des mandats car le maire ou la mairesse a la possibilité d’être en prise directe avec la vie de ses administrés s’il s’avère être un homme ou une femme de dialogue et d’écoute bien plus que ne peut l’être un Conseiller Général, un Député ou un sénateur plus éloigné de la base !
J’ai une admiration toute particulière pour les maires de petites communes qui, avec une logistique réduite, savent se rendre disponibles parallèlement à leur activité professionnelle ou familiale en comparaison des cités plus importantes qui permettent au premier magistrat de pouvoir compter sur un personnel qui lui offre un allégement certain, évitant par là-même un trop grand empiétement sur sa vie personnelle !
Les 15 et 22 mars prochains nous élirons « notre maire » ! C’est le moment pour chacun de faire le bilan de l’action de la municipalité sortante et de son maire : A-t-il répondu à notre attente ? A-t-il su manager avec efficacité son équipe municipale ? A-t-il été présent au moment où la commune avait besoin de son concours ? A-t-il été disponible et ouvert au dialogue ? Ses promesses de campagne de 2014 ont-elles été tenues ? Finalement la seule question à laquelle il faut répondre : Etes-vous satisfait de son bilan ?
Il appartient à chacune et chacun de tirer ses propres conclusions et de voter en toute connaissance pour celle ou celui qui incarne le mieux des qualités de cœur, d’empathie et de compétence sans négliger la bonne gestion de l’équipe municipale soudée autour de lui pour le bien de ses administrés.
Pierre Catoire