POUR LE RESPECT ET LE BON CHEMINEMENT DE L’ENFANT

Nos élus se sont dernièrement prononcés contre « la fessée » infligée aux enfants par certains parents…. Cette question fait l’objet depuis longtemps déjà d’un débat entre partisans et adversaires aux sanctions corporelles et se poursuivra, quoiqu’on en dise et quoi qu’on en fasse !
L’éducation des enfants est bien évidemment dévolue aux parents et chacune et chacun croient détenir la vérité quant à la marche à suivre en terme de pédagogie…. Il n’y a pas bien sûr de vérité en la matière mais le bon sens devrait l’emporter et faire en sorte de condamner ces violentes atteintes physiques dans la mesure où l’on veut proscrire ces pratiques dans le monde des adultes….
Je me souviens encore du martinet omni présent dans ma vie d’enfant et dont les lanières parfois faisaient rougir mes fluettes jambes. Je revois un de mes instituteurs qui n’hésitait pas à utiliser une règle pour venir abimer sadiquement les doigts rassemblés et présentés à lui…. A cette époque ces pratiques étaient courantes et personne ne s’en offusquait ! Ces violences étaient aussi parfois couplées à l’humiliation  telle que la fessée devant toute la classe la culotte baisée, le cahier affiché dans le dos durant une récréation parce qu’une tâche d’encre était  venue malencontreusement contrarier la belle unité de la page…. J’ai vécu cette période où les adultes pensaient imposer leur loi par ces pratiques aussi violentes qu’humiliantes qui apparaissaient d’ailleurs éducatives pour beaucoup !
Je me rappelle aussi des comportements qui n’étaient pas rares et qui amenaient des parents à donner une fessée à leur enfant parce qu’il pleurait « sans raison pour eux « en ajoutant stupidement : « Tiens tu sauras pourquoi tu pleures » !
Nous n’en sommes plus tout à fait à l’âge de pierre aujourd’hui en terme d’éducation…quoi que !
La prise de conscience, que le respect d’autrui inculqué à l’enfant passe nécessairement par l’exemplarité de l’adulte dans sa vie quotidienne, limite ces exaltions malsaines qui marquent à vie le futur adulte….
Je plaide moi-même « coupable » vis-à-vis de mes propres enfants… Il m’est arrivé, sous le sceau de l’énervement (ou de l’inquiétude…) de gifler (très rarement quand même) tout en sachant que l’on reproduit souvent la forme relationnelle que l’on a vécue soi-même dans sa propre enfance….
Si la relation enfant-parents et enfant-enseignants semble s’améliorer quelque peu au fil du temps dans le respect mutuel il n’en n’est pas de même au sein de la société côtoyée par nos jeunes. Les informations diffusées en permanence ainsi que les réseaux sociaux montrent au grand jour la violence écrite, verbale et physique d’un monde adulte en colère et en plein désarroi. Ce « bourdonnement médiatique » qui s’impose à tous annihilent considérablement le bénéfice des progrès réalisés dans la relation enfant-parents. Cette dernière devrait logiquement favoriser la prise en compte du respect et de la sagesse que sont en droit d’attendre les jeunes du monde adulte…
Arriverons-nous un jour à faire de notre planète un espace bénéficiant à tous dans le respect des autres par l’écoute, la sagesse et la fraternité ? Nous sommes encore, hélas, très éloignés de cette ambitieuse et nécessaire perspective !

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